Nos demandes.
Pour une reconnaissance pleine et entière de la profession des personnes éducatrices de la petite enfance.
1
Intégrer le réseau de la petite enfance à celui de l’éducation en préservant son caractère essentiel
Première étape du continuum éducatif, l’éducation à la petite enfance repose sur des approches adaptées aux tout-petits, axées sur leur développement global. Son intégration au réseau de l’éducation assurerait une continuité cohérente, d’autant plus que le programme éducatif Accueillir la petite enfance et le Programme-cycle de l’éducation préscolaire se reconnaissent déjà dans leurs fondements.
2
Protéger la profession, reconnaître l’expertise
Les personnes éducatrices possèdent des compétences spécifiques en développement de l’enfant, en pédagogie et en intervention éducative. Protéger le titre en exigeant une formation de haut niveau, spécialisée en petite enfance, est essentiel. Leur imputabilité implique aussi des responsabilités importantes, incluant des sanctions en cas de manquement.
3
Rémunération et conditions à la hauteur des responsabilités
Les personnes éducatrices jouent un rôle essentiel dans le développement des tout-petits. Leur salaire et leurs conditions de travail doivent refléter cette responsabilité et être comparables à celles des autres professions en éducation. Une rémunération significative, l’accès au perfectionnement et des conditions favorisant la rétention du personnel qualifié sont cruciaux pour assurer la stabilité et la qualité éducative dans les SÉE.
4
Un ratio personne éducatrice-enfants qui respecte les besoins réels des tout-petits
Le nombre d’enfants par personne éducatrice doit s’appuyer sur les connaissances scientifiques en développement de l’enfant. Des ratios réduits, particulièrement en bas âge, assurent des interactions de qualité et un climat sécurisant, essentiels au développement affectif et cognitif des tout-petits.
5
Un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers
L’inclusion des enfants ayant des besoins particuliers exige des ressources adaptées, une équipe multidisciplinaire et un ratio ajusté aux réalités de l’inclusion. Des personnes professionnelles spécialisées et une formation continue sur l’intervention inclusive sont essentiels pour assurer un accompagnement respectueux du développement de chaque enfant.
6
Un accompagnement pédagogique accessible et adapté aux réalités du terrain
Avoir du temps rémunéré sans présence d’enfants dédié à l’évolution des pratiques en éducation de la petite enfance. Un accompagnement structuré, fondé sur des données probantes et ancré dans la réalité du terrain, permettrait aux personnes éducatrices d’affiner leurs actions éducatives. La mise en place d’espaces de réflexion collaborative ainsi que l’accès à du soutien
pédagogique contribueraient à rehausser la qualité des milieux éducatifs.
7
Un accès facilité à la formation continue et au perfectionnement professionnel
Les avancées en petite enfance recommandent un accès simplifié à des formations continues permettant aux personnes éducatrices d’actualiser leurs pratiques. Une offre flexible, financée et reconnue professionnellement est incontournable pour répondre aux besoins évolutifs des tout-petits et offrir une intervention éducative de haut niveau.
8
Une grande campagne de sensibilisation sur le rôle éducatif et l'importance des premières années de vie
Encore trop perçue comme un simple service de garde, la profession repose pourtant sur des interventions éducatives essentielles au développement des tout-petits. Une campagne de sensibilisation d’envergure auprès du grand public et des décideurs est nécessaire pour reconnaître leur rôle comme un pilier central de la réussite éducative et sociale.
9
Une portabilité des acquis professionnels des personnes éducatrices
Changer de milieu ne devrait pas signifier perdre ses acquis, notamment le nombre de semaines de vacances. Lorsqu’une personne fait face à un climat de travail toxique ou à un déménagement, il est illogique qu’elle doive repartir à zéro. Deux semaines de vacances, c’est insuffisant, d’autant plus que l’expérience est essentielle pour freiner la précarisation, favoriser la rétention du personnel qualifié et assurer une continuité dans les pratiques éducatives.
10
Investir dans la petite enfance, c’est investir dans l’avenir
Le financement des services éducatifs à la petite enfance ne doit plus être vu comme une dépense, mais comme un levier structurant pour la société. Des ressources stables et suffisantes sont essentielles pour garantir la qualité dans les SÉE, améliorer les conditions de travail et offrir un encadrement optimal aux tout-petits. Pendant que les syndicats doivent négocier pour des conditions décentes, la qualité des services offerts aux enfants ne devrait jamais être une monnaie d'échange.