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COMMUNIQUÉ | Valorisons ma profession (La croisée des chemins)

Sur la page Facebook de Façonnons notre avenir, il a été annoncé que la négociation entourant les conditions de travail dans les CPE est dans une impasse. Ce constat souligne, une fois de plus, à quel point le gouvernement tarde à reconnaître l’urgence et l’ampleur de la crise qui sévit dans le réseau.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Aujourd'hui, la situation est sans appel, selon les documents du gouvernement :

  • Le réseau repose, en date du 31 mars 2024, sur 43 747 fonctions de personnes éducatrices, mais seulement 67% sont assurées par des personnes qualifiées.

  • Parmi elles, plusieurs détiennent des qualifications temporaires ou partielles, conséquence directe de la pénurie de main-d’œuvre, ce qui fragilise la qualité éducative à long terme.

  • 53,8% des personnes éducatrices travaillent en CPE, 25,4% en garderies subventionnées, et 20,9% en garderies non subventionnées.

  • Entre 2021 et 2024, plus de 9 200 personnes éducatrices qualifiées ont quitté leur emploi, tandis que 16 898 personnes non qualifiées ont été embauchées pour combler les besoins urgents.


    Thomas Gerbet, 2024
    Thomas Gerbet, 2024

La qualification du personnel est l’un des principaux déterminants de la qualité éducative, influençant directement le développement du langage, du raisonnement et des compétences sociales des enfants. Selon l’OCDE (2017), le niveau de formation du personnel en services éducatifs à la petite enfance a un effet significatif sur le développement des enfants et est positivement associé à la qualité des services éducatifs, impactant notamment le comportement en classe et les compétences sociales des enfants.


Les premières années de vie sont décisives : les interactions éducatives de qualité structurent les bases cognitives, émotionnelles et sociales de toute une vie (NAEYC, 2017).

Réduire la qualification du personnel éducateur compromet la qualité des services éducatifs, engendrant des effets cumulatifs négatifs sur le développement des enfants et aggravant les inégalités sociales et scolaires dès l’entrée à l’école.

Investir dans la qualification, ce n’est pas un luxe : c’est investir dans l’égalité des chances, la santé mentale et la réussite future d’une génération. Cet investissement est soutenu par des études internationales, comme celles de l'OCDE et de la NAEYC, qui montrent qu'un personnel éducatif qualifié a un impact direct sur le développement cognitif, social et émotionnel des enfants, garantissant ainsi leur réussite scolaire et leur offrant des opportunités égales dès le début de leur parcours éducatif.


Comme le souligne l’OCDE (2017) : "De solides fondations dans les premières années augmentent les chances d'apprentissages et de développement positifs, tandis que des fondations fragiles sont plus susceptibles de mener à des difficultés."

PHOTO: MURIEL LECLERC
PHOTO: MURIEL LECLERC

Malgré la grande importance de ces faits, cette situation confirme une réalité incontournable : sans la pression constante des syndicats, le gouvernement reste passif et n'agit pas spontanément pour préserver la qualité éducative, qui est essentielle au développement global des tout-petits.


Comme le rappelle l’historienne Camille Robert, l’amélioration des conditions de travail n’a jamais été un cadeau des gouvernements : elle a toujours été conquise par des luttes syndicales et collectives (Archives Révolutionnaires, 2025).


À cela s’ajoute une donnée fondamentale : environ la moitié des personnes éducatrices du Québec ne sont pas syndiquées. Pourtant, les décisions issues des négociations auront des impacts majeurs sur l’ensemble du réseau.


La pénurie de personnel et les démissions massives ne se limitent pas aux milieux syndiqués : même dans les CPE non syndiqués et les garderies privées les départs se multiplient et la stabilité éducative est fragilisée. Cette crise dépasse les structures syndicales : c'est l'ensemble du réseau éducatif qui est menacé.


Valorisons ma Profession n’est pas un syndicat et n’intervient pas dans les négociations. Cependant, nous constatons qu’à la lumière des faits récents, plusieurs partenaires du réseau ont levé la voix pour alerter sur la situation, tout comme nous.


Il est profondément déplorable que le gouvernement ne réagisse qu’à la pression, alors qu’il est question de protéger les droits fondamentaux et le développement des tout-petits.


Nous invitons la société québécoise à mesurer toute l’importance de cette mobilisation. Sans elle, l’avenir éducatif de nos tout-petits est en péril.


Nous ne pouvons laisser s’effriter, en silence, ce qui constitue le socle de l’égalité des chances au Québec.


Il est temps de choisir : Préserver la qualité éducative ou abandonner nos tout-petits.


Le gouvernement ne doit pas attendre qu’il soit trop tard.


L’heure est à l’action et à la reconnaissance.

Maintenant.


— L’Équipe du mouvement Valorisons ma profession

 
 
 

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